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L'abbé BOULY, curé d'Hardelot, inventeur de la radiesthésie
Article de André VERLEY
"La semaine dans le boulonnais"
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En parlant de l'abbé BOULY, ses amis et ses parents, affirmaient "Il a les mains heureuses, Alexis". Et comment ! Ce fut le plus célèbre radiesthésiste au monde ; c'est d'ailleurs lui qui inventa ce mot en 1890, officialisé par la suite lors de la création de l'Association française et internationale de la radiesthésie.

Les mains heureuses ? Certes, il les avait. Il lui suffisait de prendre une baguette dans les mains pour la voir osciller à proximité de la plus petite source.

Sa notoriété fait le tour de la planète
En 1913, trois ans après avoir hérité de la cure d'Hardelot, il prit conscience de son pouvoir pour lequel aucune explication scientifique n'a pu être apportée. Car l'abbé BOULY est un sourcier, c'est-à-dire un homme ayant ce don mystérieux et extrêmement rare de pouvoir repérer les nappes d'eau souterraines, d'en évaluer la profondeur sous terre et leur importance. Mais, comme il devait le dire lui-même : "Ce n'est que par un travail acharné, une pratique constante, que l'on peut arriver à obtenir un résultat".
Et des résultats il en obtint à foison ; à telle enseigne que sa notoriété fit rapidement le tour de la planète terre, engendrant des demandes de plus en plus nombreuses car, après s'être occupé des problèmes d'eau, il étudia les autres liquides, puis les cavités, les métaux et enfin les microbes, puisque, selon lui, chaque corps, animal, végétal, minéral, n’est qu’une accumulation d’énergie dont les vibrations se répandent dans tout l’univers , il est possible de saisir et d’identifier ces radiations avec une baguette de sourcier.


Il intervint donc pour le forage de puits et pour des demandes les plus diverses comme celle de l'ancien archiprêtre de Notre-Dame de Boulogne, Mgr Lejeune, complètement désolé car après des années de recherches et de tâtonnements, il ne parvenait pas à mettre à jour les vestiges du baptistère saint Jean, à proximité de l'ancienne cathédrale. En désespoir de cause, il fit appel à l'abbé BOULY. Celui-ci retrouva aisément le fil d'eau dans l'angle d'une propriété à quelques pas de l'enclos de l'évêché. Mieux encore, il indiqua l'emplacement à 3 mètres de profondeur, d'un bassin de deux mètres de diamètre, qui n'était autre que le bassin du baptistère dans lequel les premiers chrétiens recevaient le baptême.
Il était tellement sollicité qu'il se hasarda, à plusieurs reprises, à effectuer ses recherches à distance, toujours avec sa baguette de noisetier très flexible, fourchue comme une fronde d'enfant. Il indiqua très exactement l'endroit où il fallait forer le puits jusqu'à une profondeur de 4 m 20. Quelque temps plus tard, le propriétaire arrêta de creuser à 3m 90 car il venait de rencontrer un énorme bloc de pierre. Dépité, il écrivit à l'abbé BOULY, en termes pas toujours choisis, que "sa soi-disant science faisait faillite". Vexé, l'abbé se rendit en hâte sur les lieux. "Je peux me tromper, dit-il, mais ma baguette ne se trompe pas". Il fit enlever le rocher et lorsque la profondeur du puits atteignit les 4 m 20, l'eau apparut avec abondance.

Un sourcier ou un sorcier ?

Une Condettoise a bien connu le curé d'Hardelot. Non seulement elle était sa voisine mais de surcroît ses parents étaient fort amis avec lui.
Or donc, sur les insistances des autorités locales, l'abbé BOULY se rendit aux Canaries. Sur les îles régnait une sécheresse comme on n'en avait jamais vu de mémoire d'homme. En cause, l'absence totale de pluie depuis des mois et des mois. Quand l'abbé arriva, des pluies diluviennes s'abattirent sur le pays. À sa plus grande satisfaction, les indigènes se prosternèrent tous devant lui. On leur avait annoncé la venue d'un sourcier, eux croyaient avoir devant eux un sorcier ! N'empêche, ses recherches aboutirent ; de multiples sources furent découvertes amenant l'eau douce nécessaire pour faciliter les cultures indispensables à l'économie locale et  en particulier celle de bananes, indispensables à l’économie locale.


Les habitants lui furent reconnaissants et lui offrirent de nombreux cadeaux parmi lesquels, chaque année, il reçut quantité de régimes de bananes qu'il suspendait dans un local aménagé afin de favoriser leur mûrissement avant de les distribuer aux enfants, aux amis et aux plus démunis de sa paroisse.
Après la Première Guerre mondiale, la ville de Lens s'apprêtait à restaurer l'église Saint Léger qui avait été gravement endommagée pendant les hostilités.
Le curé d'Hardelot, avec sa baguette évita un désastre futur en mettant en évidence des cavités remplies de gravats, cavités impropres bien sûr, à supporter des fondations solides et de qualité. Cette prédiction n'échappa pas au ministre de la guerre qui après la Première Guerre mondiale  le chargea de rechercher les obus non éclatés sur les champs de bataille notamment ceux de Champagne, de l’Aisne et de l’Artois, ce qui lui valut d’être décoré de la Légion d’honneur en 1950 pour services rendus à la Nation.

 Voilà donc notre brave curé radiesthésiste transformé en détecteur de métaux, ce qui ne l'empêchait nullement de parcourir le monde tout en continuant à s'occuper de sa paroisse et à poursuivre ses recherches sur les maladies avec la collaboration d'un médecin qui accepta de lui offrir les installations de sa clinique. Il fit ainsi la démonstration que la baguette réagissait de façon différente devant les différentes cultures microbiennes présentées. Cela le conduisit à diagnostiquer de quel mal souffrait le malade. Le diagnostic du médecin traitant confirmait toujours les déductions de l'abbé BOULY.
Étant donné qu'il s'agissait toujours d'études scientifiques, le syndicat des médecins ne lui causa jamais d'ennui, pas plus que la police d'ailleurs qui faisait appel à lui pour parvenir à dénouer des situations difficiles. Des milliers de personnes venaient de France, d’Angleterre ou encore de Belgique le consulter à son domicile et les conférences qu'il donnait, les découvertes qu'il faisait, lui apportèrent une certaine aisance financière. Mais, toutes les sommes qu'il gagnait, il les employait pour soulager la misère d'autrui. Au fond d'une propriété acquise, rue de Marne, il y avait deux bâtiments qui, chaque été, accueillaient des petites parisiennes de santé fragile. Pendant plusieurs semaines, par groupe de cinquante, elles venaient pour une cure salutaire de grand air sous la conduite des soeurs de Saint Vincent de Paul. Le budget de fonctionnement de cette oeuvre était assuré intégralement par la cassette particulière du prêtre. Dans un autre domaine, le curé créa un petit musée retraçant l’histoire du Boulonnais. Sa bibliothèque était immense, comme sa curiosité

Et n'oublions pas qu'il fut le dernier acquéreur du château d'Hardelot qu'il légua d'ailleurs à une oeuvre de bienfaisance.
Né le 11 décembre 1885 à Condette, il s'éteignit dans son village natal le 29 janvier 1958. Lors de ses obsèques, le maire de la commune, lui rendant hommage, concluait : "De Condette, il apporte partout le renom, vers Condette il a drainé les foules de partout, dans Condette il laisse des œuvres précieuses. Si nous n'avons pu lui décerner de distinction communale particulière, notre sympathie est unanime qui la lui décerne moralement".
Bien des distinctions avaient été accordées au prêtre radiesthésiste de son vivant, entre autres la croix de chevalier de la légion d'honneur.


Article de André VERLEY
"La semaine dans le boulonnais"

publié par Emery Dominique Sept 2015
pour le compte de l’association "Ondes et Habitat"

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