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Brève histoire de la radiesthésie (suite)

Les Egyptiens de Haute et basse Egypte utilisaient des boules en bois suspendues en l’air et certains instruments ressemblant à des pendules. Ces artefacts trouvés dans les tombes de la Vallée des rois semblent accréditer l’idée que l’on était déjà dans les prémisses de la radiesthésie.

En Chine certains "maitres" pratiquaient la détection des failles et la recherche de sources, de trésors et de minerais grâce à une baguette fourchue, technique utilisée depuis des milliers d’années.

Les Chaldéens, les Mésopotamiens, les Sumériens semblent aussi s’être intéressés à ce genre d’activité.

Au sein de la société celtique, le druide était un personnage très important.

Indépendamment de son rôle religieux et spirituel, il était également philosophe, médecin, conseiller des rois, devin, gardien du savoir et de la sagesse.

Ainsi, le druide grâce à ses connaissances et à sa maîtrise des pratiques magiques, était un intermédiaire entre les dieux et les hommes. Il  permettait également d'établir la connexion entre la terre, le ciel, la lune, les étoiles, les quatre éléments, les saisons, les animaux, les pierres et les végétaux.

Le pendule Celte est un outil de radiesthésie qui fait partie de la famille des outils ésotériques des druides. Il possède un très grand pouvoir vibratoire et des capacités uniques pour les interrogations mystiques ou pour communiquer avec les esprits et la nature.

D'après le récit de l'Exode (XVII), Moïse, en plein désert du  Sinaï, frappe le rocher de sa baguette, un bâton d’amandier, pour en faire jaillir l'eau, sauvant ainsi son peuple qui fuit l'Égypte. Ce véritable acte de sourcier était conforme à la réputation qu’avait Moise, selon St Paul. Les écritures indiquent cependant que Jéhovah entra dans une grande colère car il considérait que c’était  lui qui avait fait sortir l’eau.

Parmi les activités de Jésus, sa pratique thérapeutique est la mieux attestée historiquement. L'homme de Nazareth était visiblement un guérisseur  doué ce qui lui conféra son statut de thaumaturge. Son activité de guérison attirait des foules, selon le témoignage unanime des évangiles.

Les Grecs et les Romains avaient largement recours à la détection de l’eau. Les légions de Jules César installaient leur camp sur des zones où elles avaient détecté des sources souterraines. Les Romains choisissaient également par ce moyen l’endroit idéal pour implanter les thermes.

Une  légende mentionne même que Romulus avait choisi par ce procédé le futur emplacement de la ville de Rome.

Le Moyen Age ne fut pas une période bénie, c’est le cas de le dire, pour la radiesthésie et les guérisseurs, tant l’Eglise était hostile à cette pratique qualifiée de diabolique qui conduisait parfois ses adeptes au bûcher. Apparaît alors l’amalgame entre sourcellerie (recherche de sources) et sorcellerie.

En 1518 Luther condamna l’usage de la baguette accusée de mettre l’homme en relation avec le diable.

En 1546, dans son ouvrage "De Re Metallica" (traité des métaux), l’ingénieur et médecin allemand George BAUER dit "Agricola" signale déjà l’usage de la baguette de coudrier en prospection minière.

Pour rester dans ce type d’activité, on se doit de passer au XVIIème siècle pour évoquer les époux BEAUSOLEIL, couple de minéralogistes originaires du Brabant où ils étaient passés maîtres dans la détection des métaux. Ils s’installèrent en France en 1621 et le roi Louis XIII, fasciné par les résultats obtenus en Allemagne et en Italie, les nomma Inspecteurs Généraux des Mines. Ils firent de nombreuses découvertes  sans recevoir le moindre subside du roi. Comble de malchance, ils furent accusés de sorcellerie par Richelieu et embastillés, évitant de justesse le bûcher.

 A la fin du XVII siècle, Jacques  AYMAR, laboureur de son état et sourcier performant, devint célèbre pour avoir, armé de sa baguette, localisé trois criminels en fuite mais fut désavoué par l’Académie Royale des Sciences suite à des tests relativement douteux qu’on lui fit subir.

En 1867, un autrichien nommé Reichenbach énonçait déjà ce qu’allait devenir la radiesthésie en précisant que "les corps émanent ou rayonnent quelque chose qui ne diminue pas leur poids, qui traverse le verre et qui exerce un effet si puissant qu’il provoque des activités motrices comme le mouvement d’un pendule".

Ce fut l’Abbé BOULY (1965-1958) qui baptisa le maniement de la baguette et du pendule "Radiesthésie". Il jugeait trop limitatives les appellations premières de cette pratique : "pendulisme", "sourcellerie" et "Rhabdomancie" (du grec "rhabdos" signifiant "baguette").  Selon lui, le premier terme était trop limitatif, le deuxième trop connoté car assimilé à la sorcellerie et le troisième évoquait plus la divination que la science.

A partir de cette contribution on assiste à l’arrivée dans ce domaine d’un certain nombre d’abbés entre autres  l’Abbé FERRAN, l’Abbé BAYARD, l’Abbé de VALLEMONT, et l’Abbé MERMET, le plus célèbre d’entre eux, inventeur d’un pendule qui fait toujours autorité. Surnommé «Le Prince des sourciers» il est à l’origine de la téléradiesthésie ou radiesthésie à distance. Il travaillait beaucoup sur plan et fut à l’origine de nombreuses découvertes,  notamment de sources d’eau minérale, de métaux et de personnes disparues. Concernant ce dernier point, on peut citer un exemple de réussite spectaculaire : en 1934, à la demande du Pape Pie XI, il retrouva à l’aide d’un pendule et d’une carte les membres d’une expédition disparus au pôle Nord.

Avec tous ces religieux se dévouant à sa cause,  la radiesthésie tenait enfin sa revanche,  après tant d’années de dénigrement et de persécutions de la part de L’Eglise.

Pourquoi cet intérêt de tous ces ecclésiastiques, dont la liste est loin d’être complète, pour cette discipline ? On peut légitimement penser que leur pratique de la prière et de la méditation constituaient des facteurs favorisant la sensibilité radiesthésique. En outre la sourcellerie, qui avait été confondue si longtemps avec la sorcellerie, se trouvait désormais grâce à eux dédiabolisée.

Henry De FRANCE   (1872-1947), professeur d’histoire et de géographie au Lycée Jeanson de Sailly était pour sa part surnommé "L’Aristocrate de la Radiesthésie". Pourvu de solides connaissances en géologie, il était connu dans le monde entier pour être très efficace dans la recherche de sources ou de personnes disparues.

Citons  aussi Joseph TREYRE, (1877-1946) horticulteur, virtuose de la prospection à distance,  surnommé «Des Fleurs et des Sources» et auquel faisaient appel des personnages célèbres comme Alexis CARREL, Prix Nobel de Médecine et l’aviateur Charles LINDBERG.

Plus près de nous il faut évoquer la contribution fondamentale apportée par le Professeur Yves ROCARD (1903-1992), père de Michel ROCARD. Ce scientifique a émis l’hypothèse selon laquelle le corps humain contiendrait de la magnétite (des cristaux d’aimants naturels) ; Le magnétiseur serait donc une personne ayant une forte concentration de magnétite et ayant appris à s’en servir en pouvant entrer en "résonance" avec la magnétite du patient. On peut citer la contribution de R.N BAKER qui découvrit en 1983 la présence d’un cristal de magnétite dans l’arcade sourcilière humaine.

En mai 1963, la revue de vulgarisation scientifique Science et Vie, dans son numéro 548, lui consacre un article titré "Après des années de polémique", Science et Vie l'affirme "Oui la radiesthésie est vraie !" L'auteur de ce dossier, Charles-Grégoire MAUBERG, après avoir interviewé Yves ROCARD, explique comme suit les raisons pour lesquelles la baguette de sourcier se met à bouger à certains moments : "l'eau qui filtre dans des milieux poreux, sous l'action d'une différence de pression, fait naître des potentiels électrocinétiques, par un effet Quincke, bien connu depuis 1850. Ces potentiels font circuler dans la terre des courants électriques. En outre, dans nombre de cas, des phénomènes accessoires, liés à la présence de l'eau, provoquent dans le sol des différences de potentiel corrélatives souvent bien plus importantes" (Voir à la rubrique "Documents/Extraits de textes et citations" l’interview de Jean-Pierre Perraud).

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